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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 16:41

L’opposition déterminée des élus communistes au bric-à-brac libéral que constitue le projet de loi MACRON est connue, à l’image de la rude bataille que mènent les parlementaires communistes contre un projet de loi scélérat, synonyme d’une régression sociale sans précédent. Un texte guidé par un postulat central : « ce qui est bon pour le patronat est bon pour l’économie », quelles qu’en soient les conséquences pour les salariés.

Avec l’extension du travail du dimanche, de surcroît sans obligation légale de majoration salariale, avec le maquillage outrancier du travail de nuit en travail de soirée, la réforme du tribunal des prud’hommes qui renvoie des procédures devant des juges professionnels, la dépénalisation du délit d’entrave, ce sont les employeurs qui sont protégés, pas les salariés. Sans parler de la déréglementation du transport par bus, de la possibilité donnée aux hôpitaux publics de créer des filiales à l’étranger, c’est-à-dire de se comporter comme des entreprises privées, ce projet de loi, en débat au Parlement, est guidé par une logique de déréglementation généralisée.

Il relance également le processus de privatisation d’un certain nombre d’aéroports, dont celui de Nice, 2ème plateforme aéroportuaire de France. Si nous ne pouvons que nous féliciter de voir le Député-Maire de Nice s’élever contre la bradage au secteur privé d’un équipement structurant en matière d’aménagement du territoire, nous nous étonnons qu’il semble découvrir aujourd’hui les dangers d’un processus de privatisation que nous avons toujours dénoncé, notamment lorsque la droite au pouvoir en 2005, avec un certain Christian ESTROSI, nommé Ministre délégué à l’Aménagement du territoire en juin, avait par la loi d’avril 2005, ouvert aux capitaux privés la gestion des aéroports, introduisant le renard dans le poulailler. Ce qui nous avait amené, en juin 2005, à voter contre une délibération défendue par le Président du Conseil Général d’alors, Christian ESTROSI toujours, sur la participation de notre collectivité au capital de la future société de gestion de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur. Nous dénoncions alors la volonté « d’avaliser le processus devant conduire à la privatisation de cet équipement extrêmement important pour les perspectives de développement de notre département. »

Comme nous avions combattu en 2004, le parti pris de la C.C.I.N.C.A. de privilégier envers et contre tout les opérateurs privés, en particulier les « low-cost », dont la présence massive semble inquiéter aujourd’hui Christian ESTROSI, alors qu’il signait à l’époque, avec Jacques PEYRAT notamment, un appel de la C.C.I. réclamant « une solution spécifique au départ de Nice, portée par des capitaux privés, des professionnels du secteur et des avions adaptés ».

Voilà pourquoi, si nous entendons nous opposer fermement à toute privatisation de l’aéroport et plus globalement à un texte de loi rétrograde et antisocial, nous ne saurions cautionner une instrumentalisation politicienne et électoraliste d’enjeux structurants pour l’avenir des Alpes-Maritimes.

 

Pour les Élus Communistes et Républicains des Alpes-Maritimes

                Jacques VICTOR  


            Conseiller Général

Président de l’Association Départementale des Élus Communistes et Républicains

 

Le 10/02/2015

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